UN MENSSONGE D'ETAT
Dés le début de l’affaire Cahuzac, j’avais écrit sur twitter qu’il n’y avait pas de fumée sans feu. J’avais aussi fait état de la présomption d’innocence qui doit accompagner toutes enquête dès lors que les résultats ne sont pas connus.
J’avais bien raison de me méfier car le résultat actuel dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer. Comment douter un seul instant de le sincérité de l’ancien ministre devant son regard franc et volontaire s’adressant à ses collègues du parlement en leur déclarant droit dans les yeux qu’il n’avait jamais eu de compte à l’étranger. Comment ne pas faire confiance à un homme qui affirme devant les caméras de télévision, dans les radios et à la presse écrite, qu’il est totalement innocent et que cette attaque le concernant est destinée à déstabiliser l’action du gouvernement dont il est membre. On lui aurait donné le bon dieu sans confession aurait dit mon père. Et puis est arrivée l’affaire de la mise en examen de Nicolas Sarkozy qui arrivait au bon moment avec ses déclarations intempestives et ces affrontements verbaux entre ténors de tous bords.
Quelle aubaine pour Jérôme Cahuzac: un peu de répit.
Il sera de courte durée ce répit puisque les renseignements demandés par la justice allaient arriver et confondre l’ancien ministre, alors prenant les devants, dans une superbe mise en scène, il écrivait au Président de la République, au Premier Ministre, aux membres du parlement, ,pour avouer et demander pardon.
Certes il n’est pas le premier à se prendre les pieds dans la nasse, d’autres y sont tombés avant lui, mais c’est la première fois qu’un ministre en exercice ment avec autant d’aplomb en public.
La dissimulation , il en est coutumier, en effet
Jérôme Cahuzac alors député-maire de Villeneuve-sur-Lot, a été condamné en octobre 2007 par la 31ème chambre correctionnelle du TGI de Paris pour le délit "d'emploi dissimulé d'un étranger sans titre "dans le cadre de l'emploi illégal d'une femme de ménage philippine sans papier de juillet 2003 à novembre 2004 et rémunérée en liquide ! Aucune peine et aucune inscription au casier judiciaire n'étaient assorties à la condamnation. On peut se poser la question de sa présence au parlement à cette période.
Comment peut il avoir été choisi pour être ministre du budget et prôner la rigueur après un tel acte, car avant de se poser la question de savoir si François Hollande, Jean Marc Ayrault ou « tartanpion »était au courant du compte de monsieur Cahuzac, il faudrait peut être se poser celle de savoir pourquoi ce dissimulateur s’est retrouvé ministre de la République. Là il y a une faille qu’il faut boucher immédiatement.
Et pourtant Jérome Cahuzac affirmait haut et fort sur twitter: « Je ne sais pas de quoi il est question. Je n'ai jamais eu de compte en suisse ou ailleurs. C'est ahurissant…….. Je poursuivrai tous ceux qui reprendront cette calomnie gravement diffamatoire et qui porte atteinte à mon honneur.
L'ancien ministre, qui a été entendu pendant un peu plus d'une heure mardi après-midi par les deux juges d'instruction du pôle financier, a du même coup été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" et "blanchiment de fonds" provenant d'avantages procurés par une entreprise dont les
services ou produits sont pris en charge par la Sécurité sociale, a annoncé son nouvel avocats, Me Jean Veil.
La justice le soupçonne aussi d'avoir perçu des rétributions illégales, dans le cadre de ses activités passées de conseil auprès de laboratoires pharmaceutiques. Laissons les juges faire leur travail.
Dans son intervention, enregistrée à l'Elysée, le
président de la République a tenu à affirmer que Jérôme Cahuzac n'a en rien été protégé par l'exécutif. Et à montrer qu'il avait pris la mesure de l'onde de choc provoquée par les aveux de son ex-ministre du Budget en annonçant une série de mesures.
Il a fait cette mise au point : «Jérôme Cahuzac n'a bénéficié d'aucune protection autre que celle de la présomption d'innocence.»
Le chef de l'Etat souligné qu'il avait «appris hier avec stupéfaction et colère» le mensonge de Jérôme Cahuzac. En somme, il aurait pris connaissance en même temps que le reste du pays des aveux de son ancien ministre.
Alors le chef de l’Etat nous promet une justice indépendante, (elle ne l’était pas?) et il affirme que toute la lumière serait faites sur cette affaire, nous en acception l’augure.
Mais avant de chercher à sauver les meubles il faudrait peut être les assurer. Comment? Tout simplement en effectuant une enquête minutieuse auprès des ministres pressentis avant leur nomination, une telle, pratique existe au USA et elle semble donner de bons résultats, même si le système n’est pas parfais.
De même il faut que chaque candidat présente aux français la liste des ministres qui devront figurer dans le futur gouvernement après l’ élections Présidentielle.
Il faut, mais j’ai cru comprendre que c’est-ce que veut François Hollande maintenant, il est temps, je le réclame depuis des années, que les élus condamnés ne soit plus en mesure d’être élus sans limitation de temps.
Si de telles mesures n’étaient pas prisent rapidement, les français qui sont écœurés par toutes ces pratiques douteuses se détourneront des hommes politiques pour certains ou auront des réactions plus violentes que la majorité d’entre nous ne souhaitons pas. Attention, aux deux extrémités de la toile politique, des yeux nous guettent et attendent que la France soit bien mure pour en cueillir des fruits et prendre le contrôle de notre société pour la transformer dans le sens qu’ils veuillent depuis si longtemps.