la lettre de Guy CAILLEAU

PRIMAIRES 2

Décidément le pouvoir fait perdre la tête à certains.

Il y a encore dix jours je ne savais pas pour qui voter à cette primaire dite de la droite et du centre. J'avoue même ne plus être intéressé par cette politique spectacle qui ne nous amuse pas, nous les pauvres idiots d'électeurs à qui on demande nos voies avant l'échéance et qui ne sont juste bon qu'à mettre la main au porte feuille sitôt l'élection terminée .

J'avais donc décidé de rester chaudement chez moi, considérant qu'il était inadmissible d'aller verser 2 euros pour désigner un candidat parmi les 7 prétendants. Et puis des amis sont venus passer le week-end précédent à la maison, nous avons débattu et je leur ai même dit que si je devais aller voter à cette primaire je ne saurai pas pour qui voter. Mon choix se serait porté vers Alain Juppé ou François Fillon, étant résolument hostile à Nicolas Sarkosy, considérant qu' il avait eut sa chance et l'avait gâchée par son attitude et ses propos.

Juppé ou Fillon . Pourquoi ?

Les hasards de la vie ont fait que je rencontre les deux et que des liens forts se soient tissés entre nous depuis plus de 40 ans. Alain, c'était à PARIS, et au RPR , puis dans la vie associative parisienne et montmartoise. François , je me souviens de notre première rencontre, chez une amie commune, j’étais tout juste élu représentant du RPR à La Flèche et lui le plus jeune député de France depuis 2 ans.

Lorsque j'ai, avec mon ami Jean Michel Pinta, créé l'UDAP, François était à nos côtés, lorsque je l'ai sollicité pour aider un projet ou une personne à avancer il a toujours été présent. J'ai été l'un de ses collaborateurs plusieurs années à l'époque et lorsque, après l'arrivée de François Mitterrand à l’Élysée, grâce aux instructions données par Jacques Chirac via Jean François Mancel, nous n'avons pas baissé les bras et avons relevé le défi alors que bon nombre de nos adhérents rejoignait le front national écœuré par le spectacle donné par notre formation politique, à l'époque. Depuis on a vu que malgré des changements de nom ce parti connaissait toujours autant de turbulences. Et puis François Fillon a lancé l'idée pour assainir le climat d'organiser une primaire à droite. C'est fait et bien fait. Au soir de cette première consultation Fillon contre toute attente est placé en tête et d’outsider devient favori.

Alors depuis dimanche soir on assiste à un tir de barrage organisé contre celui qu'une majorité de votants a placé en tête signe qu'ils refusent enfin les dictactes des médias et autres sondeurs.

Alors que Nicolas Sarkosy fait une sortie avec panache, il faut bien le lui reconnaître, notre ami Juppé reste droit dans ses bottes et déclare au soir de la consultation qu'il continue le combat. Serait il en guerre ? Puis viennent, dès le lendemain, des attaques qui ne l'honorent pas en déformant , ou inventant les propos de François Fillon.

NE PAS SE TROMPER DE COMBAT ! L'adversaire c'est le front national, après élimination du candidat de gauche qui sera désigné par les électeurs du même bord.

La France a besoin d'être apaisée et doit retrouver sa place sur la scène internationale, mais également ses valeurs et le respect de tous, nous devons être fiers d'être Français, fiers de pouvoir agir en citoyens libres, nous ne devons pas craindre d'afficher nos préférences, nos engagements , ou nos propos pourvu qu'ils restent courtois et aimables, on peut dire les choses sans avoir pour autant besoin de salir ou d'attaquer l'autre. Au soir du second tour de cette primaire, il faudra que le gagnant rassemble tous les électeurs de la droite et du centre et au delà pour être élu à la tête de notre pays.

Alain Juppé a eut un parcours honorable, il a fait ses preuves, devant le résultat de dimanche dernier, à sa place j'aurai retiré ma candidature.

J' ai beaucoup d’amitié pour Alain Juppé mais face à ses propos acerbes et injustifiés je voterais pour François Fillon dimanche prochain afin de lui donner les moyens de devenir le nouveau Président de la République, et ce ne sera pas la menace d'une éventuelle candidature de François BAYROU qui me fera changer d'avis.  

 

 

 

A LIRE : lettre de Bernard DEBRE à Alian JUPPE

 

 

Le député filloniste de Paris a publié une lettre ouverte au maire de Bordeaux. L'élu ne comprend pas le ton offensif du candidat à la primaire de la droite. «Tu es devenu méchant et menteur», écrit-il.

Le ton monte. À quatre jours du second tour de la primaire de la droite et du centre, fillonistes et juppéistes élèvent la voix. Les propos chocs du maire de Bordeaux sur l'avortement ou sur «les soutiens d'extrême droite» qui, estime Juppé, «rejoignent» François Fillon provoquent l'incompréhension dans le camp opposé. «As-tu perdu la tête? Que t'arrive-t-il, toi qui as été, je le rappelle, à l'origine de l'UMP, toi qui as été premier ministre de Jacques Chirac, toi qui as été ministre d'État de Nicolas Sarkozy?», s'interroge le député LR Bernard Debré dans une lettre ouverte publiée mardi soir sur son blog.

L'élu filloniste est particulièrement virulent: «Le premier tour de la primaire a dû être pour toi une grande déception. Si tu avais été digne, tu aurais abandonné la compétition, l'écart entre ton score (28,5%) et celui de François Fillon (44,1%) étant sans appel. Cette décision aurait sans aucun doute réuni notre famille politique, et j'avais pensé que tu y étais favorable, toi qui, depuis si longtemps, a prôné l'unité». «Nous nous attendions à un débat éthique, passionné mais digne. Or, ton attitude est devenue inacceptable», poursuit le parlementaire. Ajoutant: «Tu es agressif, utilisant des arguments falsifiés, mensongers, attaquant l'homme plus que son programme. Certains de nos amis qui te regardent et t'écoutent sont abasourdis.»

«Tu es devenu méchant et menteur»

Sur l'avortement, Bernard Debré dénonce une «affirmation non seulement fausse, mais aussi et surtout nauséabonde». «Comment oser affirmer que François Fillon soit contre l'avortement et veuille en abolir la loi? Dis-toi bien que s'il en avait été ainsi, je ne l'aurais pas soutenu», précise le médecin. «Tu voudrais faire passer François Fillon pour un extrémiste, à la limite fasciste, alors qu'il est tout le contraire et tu le sais», s'emporte Bernard Debré qui dénonce des «accusations monstrueuses et inacceptables».

«Je me suis donc trompé sur toi. Tu es devenu méchant et menteur», assène encore le député, «révolté» à l'endroit d'Alain Juppé. Qui conclut: «Salir ton camp par des mensonges éhontés n'est pas acceptable».

Dans l'entourage d'Alain Juppé on refuse de commenter «car tout ce qui est excessif est insignifiant». «On en plaisante quand même puisque Bernard Debré avait préparé son ralliement peu de temps avant le premier tour», ajoute-t-on.

 



23/11/2016
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