MANIF DE POLICIERS SUR LES CHAMPS
La presse dans son ensemble titre depuis 48 heure:
Manifestation de policiers sur les Champs-Elysées contre la mise en examen d'un des leurs.
Manifestation spontanée nous dit on.
Je veux bien mais comment expliquer que 50 à 100 véhicules de Police, donc détournés de leur mission et hors de leurs circonscriptions, se soit trouvé « spontanément » sur les champs Elysée.
Rassemblés le mercredi 25 avril dans la soirée, pour manifester leur mécontentement suite à la mise en examen pour homicide volontaire d'un policier de Seine-Saint-Denis.
Défendant le principe de la légitime défense, ils auraient voulu se rendre au ministère de l'Intérieur, mais en ont été empêchés par leurs collègues en service.
Entre 50 et 100 véhicules de police, sirènes allumées, conduits par des fonctionnaires de police, se sont retrouvés sur l’avenue des Champs-Elysées, pour témoigner du mécontentement des policiers jusque devant les grilles du ministère de l’Intérieur, place Beauvau.
Manifestation spontanée comment ?
Ces fonctionnaires de police s’étaient donnés rendez-vous dans le centre de la capitale après avoir manifesté à 19h30 à l’appel des syndicats, jusque là je ne vois rien à redire, c’est le travail reconnu des organisations syndicales, devant la Direction territoriale de la sécurité de proximité à Bobigny. Ils s’insurgeaient contre la mise en examen sous contrôle judiciaire d’un collègue de Seine-Saint-Denis, accusé d’homicide volontaire et interdit d'exercer.
Je ne connais pas les tenants et aboutissants de cette affaire, que le fonctionnaire soit mis en examen ne me choque pas, c’est le lot de chacun en cas de mort d’être humain, que la personne soit un simple particulier ou un fonctionnaire de police.
Ce qui est plus discutable c’est de vouloir lui interdire d’exercer son métier. A l’époque ou j’exerçais mon activité, en pareil cas le fonctionnaire était désarmé temporairement et retiré de la voie publique pour éviter toute confrontation inutile en attente de la décision du juge d’instruction, je pense qu’il devrait en être de même aujourd’hui. Dans le cas présent le fonctionnaire aurait obtenu une mutation et c’est tant mieux pour lui, à condition qu’il soit muté dans des conditions qui lui permettre de préserver sa vie familiale.
Pour l’enquête, c’est le magistrat instructeur qui devra décider en toute connaissance du dossier et au vue des témoignages si le fonctionnaire à agit en état de légitime défense ou pas.
Des représentants des trois syndicats de police devaient être reçus au ministère.
« Nous sommes ici pour défendre notre collègue injustement mis en examen, a expliqué à l’AFP un participant en civil. Il a agi en état de légitime défense face à un individu très connu des services de police sur lesquels il avait jeté une grenade, qui avait des armes de poing et qui était très dangereux. »
Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat Unité police SGP-FO, a déclaré quant à lui qu'il n'y « a pas eu de mot d'ordre » appelant à manifester, juste un débordement « par la base », justifié par « un gros ras-le-bol des conditions de travail en Seine-Saint-Denis, un ras-le-bol de décisions parfois incompréhensibles du parquet ».
Si on en juge par les premiers éléments qui ressortent et paru dans la presse :
Extraits :
« Le policier mis en examen mercredi plus tôt dans la journée, 33 ans, plaide la légitime défense. Une argumentation secouée par l’autopsie et un témoignage allant dans le sens d’une mort par balle reçue dans le dos. A ses débuts, l'enquête portait sur des « violences volontaires avec arme par une personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Les charges finalement retenues sont beaucoup plus graves et font mention de l'intentionnalité du geste. L'homme tué samedi soir était un multirécidiviste en fuite depuis juin 2010, armé mais n'ayant pas fait usage de son revolver. Il avait en revanche lancé une grenade s'étant révélée inoffensive, selon l'enquête. »
Interrogé sur l’affaire, le candidat socialiste à l’élection présidentielle, François Hollande, a proposé que les policiers inquiétés par la justice jouissent d’une protection administrative pour ne pas perdre leur salaire pendant une procédure.
Nicolas Sarkozy a vu les représentants des policiers à la mairie de Raincy (Seine-Saint-Denis) jeudi midi. Le candidat de l'UMP s'est déclaré favorable à la « présomption de légitime défense » pour les policiers.
Les policiers font un travail difficile et ingrat, dans notre pays, je sais pour l’avoir vécu que leurs missions sont souvent ardues et contraignantes, mais il ne faut pas se servir de ce genre d’affaire pour tenter de recueillir des voies supplémentaires entre les deux tours, je suis convaincu que si nous n’avions pas été en période d’élections Présidentielles, il n’y aurait pas eu ce battage médiatique. Parfois les journalistes ne servent pas les intérêts de ceux qu’ils mettent en exergue.
J’ai passé une grande partie de ma vie professionnelle dans ce corps avec lequel je suis toujours en communion (on ne quitte pas la police, on se met en congés), je sais les difficultés que rencontrent mes anciens collègues, j’ai participé, hélas, bien des fois aux enterrements de certains de nos collègues lâchement abattus par des truands de toutes sorte et je n’ignore pas que chaque intervention n’est jamais de tout repos et sans risques.
J’entends certain parler de « permis de tuer », d’autres « présomption de légitime défense » ou encore de « protection administrative », que sais-je encore.
Arrêtons de « charger la mule », attendons sereinement les résultats de l’enquête judiciaire en souhaitant qu’elle soit en faveur du policier, si ce n’était pas le cas il existe des jurés qui se déterminerons en connaissance de cause, mais en dehors du terrain de la politique politicienne.
Mais je voudrais conclure mon modeste exposé en disant à ceux qui nous gouvernent et qui seront appelles à nous gouverner dans le future qu’on à la Police qu’on mérite » Cela devrait inciter à réflechir ceux qui s'apprettent à prendre en mains les rénes de l'Etat, de quelque bords qu'ils soient.
Guy CAILEAU
Ancien Secrétaire Nationale du Syndicat Indépendant de la Police Nationale
Ancien trésorier général de l’Union des syndicats catégoriels de la police nationale
Et ancien Président de l’Union Nationale des cadres de la police municipale