la lettre de Guy CAILLEAU

DEUX POIDS, DEUX MESURES.

L’ASSSASSINAT DU PRINCIPAL

DU COLEGE DE LA CIOTAT :

 

 OU EN SONT LES INVESTIGATIONS ?

 

 

Le 26 septembre 2003, dans la nuit, Clément  ROUSSENQ, principal du collège Virebelle à LA CIOTAT, est lâchement assassiné d’un seul coup porté en plein cœur, après avoir été attiré dans un guet-apens. A la reprise des cours annulé en la circonstance, l’émotion est grande parmi les enseignants et les élèves.

Je suis particulièrement touché par cette lâche agression pour deux raisons, la première c’est que je connaissais bien Clément ROUSSENQ pour l’avoir rencontré à plusieurs  reprises et avoir débattu de l’avenir de l’enseignement et de l’éducation de nos enfants pour préparer leur avenir. La seconde c’est que mes enfants ont été, et sont toujours, tous au moins pour l’un deux, élèves du collège Virebelle.

 

Ce matin du 26 septembre 2003, mon dernier fils  MORGANN rentre du collège 20minutes après être parti avec une note à la main qu’il nous remet t qui disait « Suite à l’agression dont a été victime cette nuit monsieur le Principal, le collège est fermé pour les besoins de l’enquête ».

Nous sommes abasourdi, mon épouse et moi même que l’on ai pu agresser cet homme qui avait, il est vrai décidé, dès son arrivée à LACIOTAT, de faire la chasse aux dalleurs et autres revendeurs de drogues installés devant le collège en toute imorpunité. Nous nous étions habitués, les parents à voir sa  grande silhouette accueillir ses élèves devant l’entrée du collège.

 

Alors que notre fils nous remet la note signée du principal adjoint, la télévision dans son émission matinale confirme en effet la mort du principal du collège de LA CIOTAT, nous ne pouvons toujours pas y croire, mais il fallait bien se rendre à l’évidence au cour de la journée la radio, la télé nous distillait les informations relative à cette dramatique agression.

 

Que s’est il passé dans la cour du collège Virebelle cette nuit là. ? Attiré hors du collège par un coup de téléphone passé depuis la cabine se trouvant devant la grille l’informant que son bateau

est en perdition après s’être détaché, le principal sort de chez lui et se rend sur le port de LA CIOTAT pour vérifier que son bateau est bien amarré, il informe son épouse à l’aide de son portable que c’est une fausse alerte et qu’il n’y à rien de suspect puis rentre à son domicile situé dans l’enceinte du collège, cela lui a pris 20minutes environ. A son retour il ouvre la grille à

l’aide de son « bip » et pénètre dans la cour. Au moment ou il descend de sa voiture il est sauvagement agressé par deux ou trois individus dira son épouse ayant vu une partie de la scène de sa fenêtre, un seul coup de couteau suffira pour faire passer de vie à trépas Clément ROUSSENQ, et les agresseurs s’évanouissent dans la nature. La police judiciaire est immédiatement saisi de l’enquête et une information judiciaire contre X pour assassinat avec préméditation est ouverte auprès du Juge Frédéric CAMPI, juge d’instruction à MARSEILLE.

 

Tout est mis en œuvre pour tenter de faire éclater la vérité et d’appréhender l’auteur ou les

 

auteurs de l’attaque, trois membres d’un groupe de rap sont vite relâchés, les enquêteurs entendent une dizaine de mineurs tous confrontés à des procédures disciplinaires ( on ne tue pas à quinze ou seize ans un homme de cinquante cinq pour avoir été même exclus d’un collège), la vie privée de monsieur ROUSSENQ est épluchée, des relevés d’ADN sont fait, les vêtements qu’il portait au moment de l’agression sont examiné, les bandes vidée saisies pour analyse ; Aucun résultats n’arrive pour tenter d’orienter l’enquête dans un sens ou un autre ; Quelques jours après l’agression la PJ fait une descente à la cité FARDELOU de LAC IOTAT et interpelle tous les

garçons qui ont fréquenté le collège ces derniers mois et comme d’habitude on met en garde à vue plusieurs d’entre eux dont quelques mineurs. J’ai été amené à donner mon avis sur ce dramatique évènement, c’était au cour d’une rencontre à l’Evêché à Marseille. Dans le cadre de

cette enquête on a vu que la PJ avait effectué un certain nombre d’auditions, parmi les personnes interrogées se trouvait un copain de mon fils Matthieu, qui avait commis quelques petites erreurs comme celle que commettent tous les ados au sortir de l’enfance, croyant avoir réinventé le monde et affichant leur indépendances les conduisant souvent à faire se que l’on appelle

communément des « conneries ». Ce jeune garçon était avec mon fils le jour de l’assassinat de Clément ROUSSENQ et j’en avait fait la remarque à mon épouse tant il est vrai qu’en qualité de parents on à tendance à faire preuve de paranoïa, cherchant à les protéger en les couvant parfois trop, allant dans certains cas jusqu’à l’étouffement .Mais ils était bien ensemble et rentrés

respectivement chez leurs parents à l’heure de l’agression. Le copain qui n’est pas « une balance » ne voulant pas dire avec qui il était se retrouve donc en garde à vue ( on voit là encore l’influence de certains programmes de télévision ou films, mais c’est plus drôle après coup de dire au copain je n’ai donné personne même si cette gloriole peut avoir des conséquences

dramatiques si peut que les enquêteurs ne fassent pas leur travail avec sérieux et conduire à la mise en cause d’innocent. Au bout de 24 heures passé en garde à vue à Marseille, le copain décide enfin de dire avec qui il était et je reçois un coup de téléphone d’un enquêteur me demandant d’amener mon fils Matthieu, encore mineur, afin de confirmer l’alibi du camarade, je prend toutes mes précautions et lui demande de me confirmer qu’il s’agit bien de confirmer cet alibi et qu’il ne m’et pas utile d’appeler mon avocat afin qu’il assiste à l’interrogatoire de mon

fils, tant est que je n’ai plus aucune confiance dans la parole de quelques fonctionnaires douteux, compte tenu de l’expérience vécue et me rend en compagnie de mon fils à Marseille ou effectivement les choses se passent bien, mon fils acceptant même de faire un prélèvement d’ADN ayant été lui aussi élève du collège. Là je voudrais  faire  une remarque, pendant plus

d’une heure, mon fils a été entendu par un fonctionnaire de police, sans ma présence, il faut donc reformer la loi afin que le représentant légal du mineur assiste à l’interrogatoire, ou un avocat, afin d’éviter d’influencer le jeune. Le principe qui consiste à enregistrer sur bande vidéo  les  interrogatoires de mineurs n’étant pas en place dans tous les commissariats faute de

crédits.(Aujourd'hui cela semble être le cas).

 

 J’ai eu au cour de la discutions avec l’enquêteur de police, une femme charmante d’ailleurs, à donner mon sentiment sur cet assassinat, toujours pas élucidé à l’heure ou j’écris ces lignes.

A sa question, puisque vous êtes un ancien collègue, vivant à LA CIOTAT, quel est votre avis sur cette affaire ? Mon analyse est très simple, LA CIOTAT est c’est de notoriété publique une ville qui sert de point central d’échange à certains revendeurs de drogue, je n’ai pas eu besoin de faire

une enquête bien poussée puisque France 3 a diffusé il y a quelques temps un documentaire où en caméra cachée on découvrait les lieux d’échange et de vente. Le sous sol du magasin carrefour situé à coté du collège est un point de rencontre important, certains établissement ouverts aux jeunes connu de tous, laissent librement les petits trafics se faire, ajouter à cela une présence policière quasi inexistante vous avez tous les ingrédients pour que la situation ne fasse qu’empirer. Mon sentiment personnel c’est que le pauvre monsieur ROUSSENQ a dérangé les petits trafics juteux qui se faisait devant son collège et qu’il à fait l’objet d’un « contrat ». Le commanditaire sera peut être un jour découvert mais l’auteur j’en doute, compte tenu de la

proximité de certains pays.

 

Néanmoins Clément ROUSSENQ aux obsèques de qui plus de mille cinq cent personnes ont assisté en présence de Luc FERRY Ministre de l’éducation nationale et des personnalités du département restera dans les mémoires comme un modèle de droiture et un grand chef d’établissement.

 

Ses assassins courent toujours comme ceux de notre ami Alex abattu dans son restaurant toujours à LA CIOTAT par un commando bien entrainé.

Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle entre ces affaires douloureuses et pour lesquelles peux de moyens sont mis en œuvre pour connaître la vérité et les sordides affaires de corruption ou de magouilles politico privés pour lesquelles on connait une débauche de moyens ( BETENCOURT, DSK, BANIER, TRONC, pour ne citer que celles actuelles il y aurait tant de nom à mettre que la page n’y suffirait pas.  

 

 

 

 



15/12/2011
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